Biographie
Christine Dura Tea est née le 30 mai 1960 en Algérie, cette Histoire et son histoire seront à jamais nouées.
Elle a grandi dans la campagne aveyronnaise près de Rodez. Avec pour horizon les grands Causses Rouge, Noir et le Causse du Larzac, elle a très vite l’idée d’un au-delà la frontière de ces terres.
En 1969, elle rencontre à l’école communale des « Quatre Saisons » d’Onet Le Château, la poésie : Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Maurice Carême, Jacques Prévert, Paul Eluard…, et aussi la théorie des ensembles et des figures topologiques. Les questions de la lettre et de la structure des lois du langage et de la parole s’inscrivent à jamais pour elle. Au lycée Foch de Rodez, elle mesure l’importance de la pensée intellectuelle qu’elle soit philosophique, littéraire ou scientifique. La bibliothèque de Rodez sera alors une ouverture infinie à la lecture : mythologie, contes, littérature, théâtre, poésie, philosophie, psychanalyse.
Sans hésiter, elle s’inscrit à la fac de Toulouse Le Mirail en psychologie, cela lui apparait alors un « acte » politique et éthique qui orientera la suite de sa vie.
Elle s’installe à Nice et termine ses études. Elle obtiendra en 1984 un D.E.S.S. de Psychologie sociale et clinique.
Ses premiers travaux de recherche concernent la relation prénatale et le lien mère-enfant, la psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent sont alors ses centres d’intérêts.
Sa première et longue expérience professionnelle en tant que psychologue clinicienne dans le champ de l’insertion sociale et professionnelle auprès de jeunes adolescents et adultes, mais aussi d’adultes en difficultés, ou de salariés, l’amènent à considérer l’importance de l’articulation de la psychologie individuelle et collective telle que Freud a pu l’illustrer dans « Malaise dans la culture ». L’accompagnement et l’écoute de ces jeunes et adultes lui font entendre la question de la réalisation du désir et ses difficultés, mais aussi les rapports du sujet au travail, et la capacité à aimer et travailler pour trouver le mouvement de sa vie.
Elle s’engage dès 1991 dans un travail analytique et se forme pour devenir psychanalyste.
En 2000, elle crée son cabinet et poursuit à la fois son travail concernant la clinique du lien social et la clinique psychanalytique. Elle exerce depuis la psychanalyse, et intervient aussi dans la ville de Nice, dans ses institutions (supervisions) et ses quartiers (consultations), auprès des enfants, des adolescents et leurs familles.
Les incidences subjectives et sociales de la clinique contemporaine sont pour elle le point d’ancrage renouvelé de sa clinique et de sa pratique.
L’année 2004, elle devient membre de l’Association Lacanienne Internationale et s’engage dans l’enseignement de la psychanalyse. Cette association devient un espace de travail qui lui permet une articulation théorico clinique pour l’écriture de nombreux articles, en référence à Sigmund Freud, Jacques Lacan, Charles Melman et quelques autres.
En 2006, elle fonde l’Association Chrysalides 06 qui depuis, développe dans les quartiers de Nice, des lieux de consultation pour les enfants, les adolescents et leurs familles, et expérimente des ateliers de médiation(s) thérapeutique(s) pour soutenir le lien parents-enfants.
En 2012, elle soutient la création de L’Ecole Pratique des Hautes Etudes en Psychopathologies
(EPHEP) et en assure à Nice les travaux dirigés et depuis 2022 le module d’enseignement qui
concerne : Les phénomènes d’Emprise, de Croyance et de suggestion.
L’année 2018 à Nice avec des cliniciens et des profanes qui suivent ses enseignements elle fonde l’Association Lacanienne Internationale Côte d’Azur, qui organise dès 2019, un colloque international à Nice : « La psychanalyse au chevet de la politique ».
En 2020, l’écriture de ce site pendant la crise sanitaire de la Covid19 qui traverse le monde est un retour sur son expérience mais aussi une volonté de nommer au plus près le travail mené sur le psychisme dans ses rapports à l’inconscient par ceux, qui dans notre modernité le soutiennent encore.
En 2022, les conséquences de la crise sanitaire nous amène à accueillir de plus en plus de sujet en souffrance.